Le moral c'est vraiment tout !

Ecrire est une activité solitaire, sédentaire et que l'on pratique à huis-clos. On ne mesure pas son temps, donc on peut y passer des heures et ne s'apercevoir de rien, même pas qu'on a oublié de se nourrir. Souvent par manque d'oxygène et de sport et aussi parce que l'écriture c'est ingrat (voir les 10 raisons de ne pas être écrivain), l'auteur déprime. Et là, arrivent toutes les pensées parasites, les regrets, le déni de ce qu'on a fait de bien et surtout la confiance en soi qui fait de la chute libre. Impossible de rester comme ça. Tout artiste doit avoir le moral deux fois plus que les autres professionnels. Pourquoi ? Parce que son moral est ce qui lui sert de salaire régulier, de sécurité sociale, d'avenir professionnel, de toit, de couvert et de réseau amical. Un artiste sans moral est un artiste mort. L'auteur ne réchappe pas à la règle. L'artiste maudit qui n'écrit que sous alcool et chagrin, je n'y crois pas. Emotions fortes oui, émotions en berne, non.